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L'époux qui venait du froid
Maison de poupée : Henrik Ibsen au théâtre du Nord-Ouest, résumé, tragique et sentiment d'euphorie
Maison de poupée de Henrik Ibsen,
mise en scène de Jean-Luc Jeener au Théâtre du Nord-Ouest, Paris IXe
Une maison de poupée = Et Dukkehjem (1879) ; pièce représentée à Paris en 1894
La poupée maison, Nora (belle interprétation de Martine Delor), produit son effet de séduisante hôtesse et mère. L’austère mari financier, Torvald Helmer, s’est remis d’une maladie par un séjour en Italie. Ce remède coûteux, Nora l’a payé en empruntant à un employé de la banque tout en commettant un faux en écriture sur l’héritage de son père.
La poudre aux yeux s’envole quand la dénonciation survient, Torvald tranche que son honneur est offensé sans pardon. Suit un retournement de situation par la restitution de la preuve : grande scène d’explication et d’ultimatum... Nora le laisse tomber, lui et enfants.
La distribution est impeccable, et le drame convainquant. Mon sentiment actuel a applaudi : fini le scandale de la conduite de Nora, puisqu’il y eut censure au XIXe siècle, mais une image de l’avancée féministe et émancipatrice.
Comment suis-je sortie euphorique de ce spectacle sérieux et tragique ?
Je ne connaissais pas l’œuvre auparavant. Je me suis avisée là au dénouement que j’avais moi-même composé une petite scène de face à face féminin masculin, ayant senti sa nécessité pour achever un texte : cela fait toujours plaisir d’avoir eu quelque intuition de même qu’un grand auteur.
L. C. 10/05/2018
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